Pas fier de votre brochure de présentation, elle manque de focus et ne sonne pas crédible? Contactez-nous! C'est notre métier de vous aider à communiquer plus efficacement. Nous vous accompagnerons et dans la forme et dans le fond. admin@wearenextep.com hashtag#Nextep
top of page
#NextepCommunication a initié les causeries mensuelle #NexTALK pour faciliter l’échange d’information utile entre experts du monde numérique et notre public afin que celui-ci profite au mieux des opportunités en ligne pour leur développement personnel et celui de leur communauté.
Ces causeries peuvent donc être considérées comme un service à la communauté.
Nous voulons remercier tous nos contributeurs qui ont gracieusement accepté de partager leurs connaissances avec notre communauté, sachant que la connaissance c'est l'une des rares choses que l'on peut partager sans risque de s'appauvrir.
Nous baptisons notre stratégie de plaidoyer et de promotion du numérique : "ti-kow". Il s'agit d'une onomatopée issue du créole haïtien pour illustrer la répétition, l'insistance à distiller à faible dose une information prête à l’emploi pour favoriser l’assimilation. L’idée c’est d’inspirer notre communauté à utiliser de manière intelligente le temps passé sur internet, pour qu’elle ne se complaise pas dans la posture de consommateur final mais produise du contenu utile, voire s'inviter dans le cercle fermé des acteurs de l’infrastructure.
Nous encourageons donc notre communauté à embrasser des métiers d’avenir et intéresser leurs proches, leurs enfants à s’intéresser à l’informatique, au codage, aux métiers du numérique, à tous ces métiers qui font la part belle à la créativité et à l’innovation.
L’enjeu c’est que si nous n’anticipons pas, nous risquons de devenir obsolètes. Être compétitif n’est donc pas une option mais une manière intelligente de résister et de survivre dans ce monde turbulent, en pleine mutation numérique.
Vous pouvez participer aux causeries NexTALK une fois par mois en cliquant sur ce lien. La date précise est indiquée quelques à l'avance dans notre groupe Telegram ou nos pages Linkedin ou Tiktok.
4 vues0 commentaire
Dernière mise à jour : 30 juin
Depuis 20 ans le Centre de développement et de croissance humaine (CDECH) , organisation à but non lucratif fait la promotion de l’énergie solaire pour la cuisson afin de réduire la pression des ménages sur les ressources ligneuses en Haïti. Nous avons rencontré son fondateur Hubert Normil, un ancien de la Faculté des Sciences Humaines (UEH), également détenteur d’une maitrise en développement.
Haïti est situé au cœur de la Caraïbe, ce qui le place sur la trajectoire de nombreux ouragans tropicaux. En 2016, Haïti a été ravagé par l’ouragan Matthew, enregistrant des dommages évalués à 32% du PIB. Le pays doit aussi composer avec d’autres phénomènes naturels comme les tremblements de terre dont les plus récents, celui de janvier 2010 et d’août 2021 qui ont occasionné de nombreuses pertes en vies humaines et une destruction évidente des infrastructures et de l’économie du pays.
A côté de ces risques naturels subsistent des défis d'ordre anthropiques. En Haïti, le bois et le charbon de bois constituent la principale source d’énergie pour les ménages. Particulièrement les plus modestes. Selon le Bureau des mines et de l’énergie du Ministère de l’environnement « La surexploitation du potentiel ligneux concerne des espaces de plus en plus importants pour répondre entre autres à la demande en charbon de bois des villes et en particulier de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Dans les zones de fortes pénuries en ressources ligneuses, la surexploitation se traduit par un processus de désertification » aux conséquences multidimensionnelles.
Ses défis, couplés à l’absence de politique publique forte, rendent Haïti davantage vulnérable aux effets des changements climatiques. Pour renforcer la résilience des ménages et réduire la pression sur les arbres, différentes études préconisent de promouvoir l’énergie propre, notamment les biogaz et les fours solaires.
Plaidoyer que le fondateur du Centre de développement et de croissance humaine (CDECH) a d’ailleurs initié depuis plus de 20 ans. CDECH, est une organisation œuvrant dans le renforcement des capacités communautaires, dans la protection de l’environnement et la promotion de l’énergie renouvelable, en particulier le solaire. Nous avons rencontré son fondateur Hubert Normil, un ancien de la Faculté des Sciences Humaines (UEH), également détenteur d’une maitrise en développement.
Nextep Communication_ Bonjour Hubert Normil vous êtes l’un des fondateurs de CDECH pouvez-vous d'abord vous présenter puis présenter l’organisation que vous dirigez?
Hubert Normil_ Je m’appelle Hubert Paul NORMIL, natif de La Gonâve, agent de développement avec une formation de niveau maitrise en développement local obtenu en France et une formation de 2e cycle en évaluation de programmes, projets, services et politiques obtenu au Canada. J’ai une expérience de plus de 27 ans dans le développement communautaire en Haïti avec des missions dans quasiment tous les départements du pays renforcées par des visites d’échanges dans d’autres pays comme les Etats-Unis, Kenya, Honduras et la Suisse pour ne citer que ceux-là. CDECH est une structure locale reconnue par l’État haïtien qui intervient à titre de facilitateur dans des services de formation – conseil pour des organisations internationales, nationales y compris des autorités locales. Ça fait déjà plus de 11 ans que CDECH apporte sa contribution dans le processus de développement communautaire en Haïti.
NC_ D'où est venu l'idée de créer cette structure, quelle est sa mission, votre principal public cible et quels sont vos réalisations à date?
HN_ L’idée de monter CDECH m’est venu à la suite d’une expérience de travail au Canada comme agent de développement local dans une CDEC : Corporation de Développement Économique Communautaire. Les deux SIGLES et leurs définitions sont différents mais ça sonne pareil. L’organisation CDECH dont je suis membre à un H à la fin et signifie Centre de Développement et de Croissance Humaine. En fait, j’ai toujours rêvé, avec d’autres, de monter une structure spécialisée dans le renforcement des capacités communautaires. L’expérience de travail comme agent de développement au Canada a été comme un déclic. La mission principale du CDECH est de contribuer au renforcement des capacités communautaires à travers des structures locales.
NC_ Dans quelles régions du pays êtes-vous déjà intervenu et dans quels domaines précisément?
HN_ CDECH a eu plusieurs missions d’intervention à Port au Prince pour préparer et animer des ateliers de formation sur l’organisation et développement communautaire, le processus de planification, l’élaboration de projets communautaires et GAR : Gestion Axée sur les Résultats. Plusieurs organisations internationales, locales ont pu bénéficiaires de l’expertise du CDECH par exemple OIM, Concern WorldWide, Tearfund, CBM et Sous Espwa devenu maintenant World Renew. Mais l’essentiel de nos actions de formation et de renforcement des capacités se réalisent à La Gonâve au profit des leaders communautaires, des groupes de jeunes et de femmes.
NC_ L'énergie renouvelable, le recyclage sont au cœur du développement durable. Comment pensez-vous qu'Haïti peut en tirer parti sur le long terme sachant que notre pays est l'un des premiers à subir les effets des changements climatiques?
HN_ D’entrée de jeu, je dirais oui Haïti peut tirer parti mais certains préalables s’imposent. Notre position géographique nous fait subir des aléas climatiques naturels c’est à nous de nous adapter. Nous ne sommes pas les seuls à se retrouver dans cette région. Mais j’ai l’impression et c’est plus qu’une impression nous sommes plus en mode de victime qu’en mode de celui qui tire avantage. Parler de changement climatique c’est parler d’adaptation climatique et de communautés résilientes. Deux piliers essentiels et basiques pour nous faire tirer parti sont bonne gouvernance et la stabilité politique en dehors de tout ça me parait impossible, on parle de pays. Un territoire s’organise et se planifie. Ça prend un nouveau type de leadership avec des lois et surtout l’application de celles-ci. On ne peut pas laisser à chaque citoyen de faire ce qui lui semble bon. Il y a des zones à construire, des zones à protéger et à réserver. Les habitudes et les comportements ont la vie dure mais ça prend l’éducation accompagnée des lois contraignantes. Sans ces éléments basiques, il y en a d’autres, on ne peut pas tirer parti. Imaginez depuis qu’on habite ce territoire comme peuple, le soleil, énergie renouvelable et inépuisable, a toujours été là presque tous les jours. Qu’est-ce qu’on en fait? Quel est l’apport en Energie solaire du pays? Existe-il une politique énergétique nationale? A l’heure actuelle, d’autres pays parlent déjà de transition et d’innovation énergétique. Qu’est-ce qui nous empêche d’en tirer parti. La technologie est disponible on n’aura pas à inventer la roue. Donc ce qui nous manque à mon avis c’est une vision claire au plus haut niveau, un leadership renforcé par une bonne gouvernance avec des lois contraignantes.
NC_ Parlez-nous du projet que CDECH est en train de réaliser à Anse-à-Galets sur l’île de la Gonâve avec le support de l’Ambassade du Canada? En quoi consiste-t-il? Quel est l'accueil du public, comment appréciez-vous le feedback de vos bénéficiaires directs?
HN_ Notre projet qui est en fin d’exécution a pour objectif de contribuer à la réduction de la déforestation et aux effets climatiques par la collecte et réutilisation des bouteilles plastiques et l’introduction des fours solaires comme méthode de cuisson. Ce projet, financé par l’Ambassade du Canada en Haïti à travers son dispositif (FCIL), a été bien reçu par notre groupe cible, les femmes et les jeunes filles. On avait ciblé une cinquantaine de femmes mais ça dépasse de loin notre attente. Une des stratégies utilisées dans le projet est l’éducation par les pairs une participante formée transmet la formation à au moins 2 autres femmes. Il y a des participantes qui vont au-delà répliquant la formation à près de 15 personnes.
Il y avait un volet collecte et réutilisation de bouteilles plastiques en objets d’arts. Les groupes de femmes participantes au projet venant de différentes communautés de La Gonâve dont Anse-à-Galets, Nan Café et Plaisance ont pu collecter et réutiliser plus de 11.000 bouteilles. Elles ont pu réaliser des balais qui commencent à être vendus sur le marché local. Plusieurs femmes participantes ont déjà témoigné la contribution économique dans la vente des balais. Ça peut paraitre peu pour certaines personnes mais un balai fabriqué avec une matière première (bouteille plastique) quasiment gratuite et qui risquait de nuire à l’environnement et la santé vendu à 500 gourdes c’est beaucoup pour certaines femmes. Elles ont fabriqué des jolis tableaux décoratifs, des boucles d’oreilles et des pots avec des déchets plastiques.
A la fin du projet, CDECH a introduit une activité sous forme de concours sur plusieurs objets faits avec des bouteilles plastiques. Ce concours a été un prétexte pour motiver et mobiliser les participantes (les femmes) à continuer à collecter et à réutiliser des bouteilles plastiques. Dans certaines localités, le regard des gens commencent à changer sur l’importance et l’utilité des bouteilles plastiques. A en croire certains habitants, elles sont moins visibles dans les rues. Notre objectif est d’arriver à un autre niveau de transformation, de recyclage de tous les déchets plastiques.
Dans le projet dont vous avez mentionné, Il y avait un volet sensibilisation dans des écoles, sur les réseaux sociaux et dans des rassemblements comme églises par exemple. Plus de 100000 milles personnes ont pu visualiser sur Facebook, WhatsApp, LinkedIn, YouTube et tweeter une capsule vidéo sur les conséquences des déchets plastiques sur l’environnement, sur la biodiversité marine et sur notre santé en général. Grâce au partenariat avec FCIL Plus 25 écoles dans différentes communautés et sections communales ont pu bénéficier un atelier de sensibilisation et de fabrication de balai. Actuellement., plusieurs écoles utilisent des balais faits avec des bouteilles plastiques fabriqués par des élèves âgés entre 9 à 17 ans.
Un autre volet dans le projet qui nous tient vraiment à cœur est l’utilisation des fours solaires dans le but de réduire la déforestation pour la cuisson des aliments. Les fours devaient être fabriqués à La Gonâve mais avec la situation sécuritaire actuelle, le transport des matériels de fabrication de 50 fours de Port au Prince à La Gonâve en passant par Canaan jusqu’à Carries parait difficile pour ne pas dire impossible. On a du changé de stratégie, les préparations des différentes parties du four sont en train d’être fabriquées à Port-au-Prince et l’assemblage se fera sur l’ile. Tout est fin prêt pour le montage des fours une fois arrivée à destination.
NC_ Est-ce que vous voyez une différence entre la méthode de cuisson solaire et celle des cuissons traditionnelles en particulier le bois ou du charbon de bois?
HN_ La méthode de cuisson solaire, en faisant des comparaisons avec les méthodes de cuisson traditionnelle, présente divers avantages ; On n’a pas besoin d’utiliser aucun combustible fossile que ce soit du bois ou charbon de bois), la méthode de cuisson ne dégage dans la nature aucun polluant, aucune fumée, aucun CO². Elle (méthode de cuisson solaire) profite que du soleil qui est une ressource propre, renouvelable, gratuite et presque quotidiennement disponible. L’expérience de cuisson solaire montre bien que l’adoption de cette méthode est un bon moyen pratique pour économiser de l’argent et de réduire la consommation du bois pour cuire et par la même occasion ralentir (réduire) la déforestation. Car les ménages représentent un fort pourcentage dans la consommation du bois pour la cuisson.
Nextep Communication_ Merci M. Normil pour votre temps et votre disponibilité.
Hubert Normil_ C’est moi qui vous remercie NEXTEP
133 vues0 commentaire
bottom of page